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Christophe R / (35) Ille-et-Vilaine / Comportement dangereux / Courir / 27.12.2020

Posted

Nom: Christophe R
Âge: 39
Adresse: (35) Ille-et-Vilaine
Date: 27.12.2020
Incident: Dangerous behaviour
Activité: Courir

Je suis en train de finir ma sortie de
course avec quelques enchaînements fractionnés sur le chemin de remembrement
qui me sert de piste. 2 coups de fusil retentissent alors qu’il est déjà 17h32
et que la nuit commence à tomber, je vérifie l’heure sur mon téléphone pour
constater l’infraction.

Un utilitaire est garé au bout du chemin
de remembrement sur lequel je cours, je finis mes exercices et prends la
direction du retour vers cette voiture en enclenchant ma caméra sport. Arrivé
aux abords du véhicule, le chasseur

arrive avec ses 2 chiens. J’en profite
pour lui faire remarquer que l’heure de fermeture de la chasse est 17h30 et
qu’il a tiré après cette limite. Il me rétorque que je n’ai pas la preuve que
c’est lui alors que mon footing m’a

permis de voir qu’il était le seul
chasseur dans les quelques kilomètres à la ronde. Une discussion s’engage en
lui disant que les chasseurs confisquent déjà la nature toute la journée à tous
les autres usagers alors ce serait

bien de respecter les horaires et que je
courais justement aussi tardivement pour éviter de me prendre du plomb (eh oui,
il joue sur les mots quand je lui parle de balles). Il me dit ramasser ces
cartouches lorsque je lui parle

des revendications d’être les premiers
écologistes de France. Mais c’est juste un geste civique normal de faire ça !
Il en est fier parce qu’il me dit que 90% des autres chasseurs ne le font pas
et sont plutôt des viandards (« remplir le congèl' ») abusant d’alcool
(« picoler »). Il me dira ne pas participer aux battues sauf pour
éviter les amendes infligées par l’ACCA s’il ne participe à aucune, aux
déterrages et être contre la chasse à courre. Il me dit ne pas jeter ses
déchets dans la nature et aimer les renards. Par contre, il ne croit pas à la
tentative d’homicide dont j’ai été victime par des chasseurs en 2019 malgré les
vidéos et le procès et me répond que si mon accompagnatrice a quasiment été
noyée, c’est pas mon problème car c’était pas moi.

Je lui suggère à plusieurs reprises de
sortir avec un appareil photos plutôt qu’un fusil puisqu’il prétend aimer la
nature et les animaux. Je lui dis que l’animal qu’il shoote au fusil, il le
voit une fois alors que celui qu’il shoote à l’objectif, il aura peut-être
l’occasion de l’admirer à d’autres occasions. Toujours étrange de tuer ce qu’on
aime. Il me dit que ses chiens ont été dressés au fusil pour justifier son
besoin d’arme dans la nature alors qu’il m’affirme ne pas aimer tuer. Encore
plus étrange de s’adonner volontairement à un « loisir » qui consiste à
faire ce qu’il n’aime pas.

Nous parlons des sangliers, de
l’agrainage, des chasses présidentielles qu’il m’affirme avoir toujours existé
alors qu’elles viennent d’être rétablies par Macron, des bracelets pour le
grand gibier, de l’absence de lapins, de chevreuils aperçus dans le coin…

Quelle bêtise chez ces gens et cette
personne m’a encore fourni la preuve de leur incommensurable mensonge de la
régulation pour justifier leurs sorties à la recherche de victimes innocentes.
Ce chasseur déplorait la disparition quasi totale des lapins, seule espèce
qu’il chassait, et de rentrer très souvent bredouille. Mais alors pourquoi
s’acharner à tenter d’exterminer les derniers individus de cette espèce lors de
ses sorties plutôt que de leur laisser une chance de se reproduire afin de
laisser leur population se rétablir ??? C’est totalement absurde !

Au fil de la discussion assez calme
maintenant, je lui reconnais qu’il n’est pas comme le chasseur standard, il
cherche à savoir où j’habite, je réponds vaguement et au cours d’un récit de
pintades de voisine, il me délivre son prénom, Jean-Yves. Il me dit à plusieurs
reprises que j’ai de la chance de tomber sur lui qui est gentil, les autres
chasseurs m’auraient défoncé la gueule.

Lorsqu’il m’affirme qu’une association
n’a pas droit de recevoir de subvention de la municipalité et lorsque je lui
dis que c’est possible et que ça se fait puisque mentionné dans le bulletin
communal, il s’énerve et m’ordonne de lui en apporter la preuve. Je lui dis que
la commune de Pipriac subventionne son ACCA avec mes impôts et qu’il ne faut
pas être naïf pour croire qu’il n’y a pas de subventions publiques pour les
associations. C’est à ce moment-là qu’il me dit de fermer ma gueule, qu’il a
été gentil jusque-là mais que maintenant il va me foutre sur la gueule.
« J’ai 60 balais mais tu me fais pas peur ! » en s’avançant vers moi me
menaçant de ses poings. Je recule en lui faisant face mais je ne peux trop me
défendre avec mon téléphone à la main. Je lui demande ce qu’il veut me faire et
il me dit « me balancer ». Je continue de reculer face à son avancée
agressive avec ses menaces de coups de poings mais je stoppe et me lance sur
lui pour le repousser. Il tombe sur le cul, c’est le moment que je choisis pour
reprendre mon footing avant qu’il y ait des coups portés car je suis un non-violent.
Il se relève et me poursuit en me disant qu’il va me choper. J’accélère. Il me
dit que j’ai intérêt à courir vite et me cours après. Je m’éloigne puis me
retourne pour lui demander s’il en a pas eu assez. Je continue ma route dans la
nuit. Il grimpe en voiture et s’en va en empruntant le chemin de remembrement
pensant sans doute me retrouver dans le village vers où je lui ai indiqué
résider. Je cours jusqu’à chez moi et je rentre à l’abri.

Encore un problème avec les chasseurs qui
n’ont comme argument que la violence et croient que la nature est à eux. D’une
conversation que j’avais essayé de garder courtoise, l’arrogance et l’ignorance
ont fait une nouvelle agression physique sur ma personne.

Les images et le son sont là, à suivre…

Ce que j’ai appris (de mes rencontres
avec) les chasseurs :

– la violence, leur seul argument, finit
toujours par éclater

– le mensonge, la mauvaise foi,
l’ignorance, l’arrogance, la lâcheté sont les « valeurs » de ces gens

– la conversation ne doit pas se
prolonger car les risques de violence augmentent avec le temps

– peu importe le premier ressenti, la
conversation peut mal tourner à tout moment avec ces gens ayant la violence
dans le sang

– ne jamais divulguer trop d’informations
personnelles : son identité, son adresse et autres indications permettant de
vous identifier et/ou localiser