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Mathieu Nathalie / (01) Ain / Autre incident / Autre / 25.11.2019

Publié

Nom: Mathieu Nathalie
Âge: 54 ans
Adresse: (01) Ain
Date: 25.11.2019
Incident: Autre incident
Activité: Autre

Bonjour, ce n’est pas un accident que j’ai à relater mais il me tient à cœur de vous adresser ce billet d’humeur car la violence psychologique que la chasse représente fait aussi de moi une victime.

Je suis victime de la chasse. Victime parce que même si mes animaux n’ont pas encore été visés par ces assassins, j’ai une boule au ventre permanente de l’angoisse de retrouver mes chats, mes chèvres, mes moutons, mon chien, criblés de leurs plombs.

Victime parce que chaque tire qui fracasse la campagne me transperce l’âme, parce que je ressens en moi la souffrance infligée aux animaux, parce que chaque animal tué pour la jouissance de ces messieurs et une part de moi-même que l’on tue.

Cet après-midi, à quelques centaines de mètres de notre propriété (qui leur est évidemment interdite), ils ont traqué dans les maïs un sanglier. Deux coups de feu tonitruants (tirent-ils au Bazooka ?) puis, une longue et déchirante plainte d’un animal aux chairs déchiquetées qui a réussi à échapper à ses meurtriers jusque dans un petit bois où il a encore hurlé de douleur. Puis il s’est tu, avant que les poursuivants ne le retrouvent pour l’achever.

Si ce sanglier était venu mourir dans mon champ, je l’aurais pris dans mes bras et j’aurais pleuré, hurlé, en lui demandant pardon pour la connerie et la cruauté dont est capable l’espèce humaine.

J’ai hurlé « Assassins ! » aux assassins. Celui d’entre eux venu récupérer son chien qui reniflait jusque sur notre terrain m’a servi leurs sempiternels arguments de la nécessité de « réguler la surpopulation »… Il n’a rien eu à répondre à mon énumération des responsabilités des chasseurs dans la proliférations de ces animaux, dénaturés en « cochongliers » pour être plus prolifiques, nourris l’hiver par agrainage pour renforcer leur population, élevés en enclos pour les chasses privées et dont certains parviennent à s’échapper…

À quand un « Grenelle » des violences faites aux animaux ? Élevages intensifs, abattoirs, cinglés, corrida, chasse… Ces violences, en soi inacceptables, ricochent comme des balles perdues dans le cœur des humains sensibles à la souffrance des animaux, respectueux de leur vie et de ce qui devraient être leurs droits.

Puissent la voix des animaux parvenir aux candidats aux élections (à tous les niveaux d’élection) et nos votes dépendre de leurs réponses…

Au nom des animaux victimes, en mon nom. C’est le même.